Empowerment féminin & Mode (2)

Dans une première partie, nous vous parlions de l’empowerment féminin et son rapport à la mode. En passant par Coco Chanel ou encore Paul Poiret, les créateurs ont contribué, à leur manière, à l’émancipation des femmes.

Dans cet article, on vous présente d’autres créateurs et une figure emblématique de l’empowerment féminin dans la mode. 

Quelques créateurs clé...

À propos de la jupe, Chanel disait « entre le genou et le nombril c’est l’interdit » mais ça n’a pas tenu très longtemps. Pendant la 1ère Guerre Mondiale, la jupe a été raccourcie pour deux raisons : les femmes ont commencé à travailler donc les longues jupes n’étaient pas pratiques et la pénurie de textile nous a permis de découvrir nos jambes. C’est dans les années 60 que la jupe se raccourcit au-dessus du genou, grâce à Marie Quant et Courrèges avec l’arrivée de la mini-jupe.

Et ce n’est pas fini ! Il y a encore quelques jours, le défilé printemps-été de la marque Miu Miu a fait fureur avec sa mini mini jupe que l’on retrouve portée par Nicole Kidman sur la couverture du Vanity Fair. Au départ pour des raisons pratiques, le raccourcissement de la jupe est le reflet du long processus de l’émancipation des femmes.

La mini jupe de Courrèges
Nicole Kidman en Miu Miu pour la couvertue du Vanity Fair

En parlant de bas, il est intéressant de souligner que les femmes n’étaient autorisées à porter non seulement que des jupes mais uniquement longues. Pendant très longtemps, le pantalon était réservé aux hommes et était même un figure de l’autorité masculine.

Les premières féministes vont revendiquer le port du pantalon et c’est seulement à partir des années 60 qu’il est universalisé. Cependant ce n’est qu’en 2013 que la loi interdisant les femmes de porter le pantalon a été abrogée ! Cette loi ne nous a pas empêchées d’adopter le pantalon dans nos garde-robes notamment grâce à Yves Saint Laurent, qui en 1966 nous a donné le brillante idée de se sentir belle en smoking-pantalon. Au début, la tenue ne rencontre pas un grand succès jusqu’à ce que des célébrités emblématiques tel que Catherine Deneuve la démocratisent.

Catherine Deneuve et Yves Saint Laurent

Plus tard, cette silhouette sera renforcée notamment grâce à Mugler. Durant l’après-guerre les épaulettes portées par les hommes se réfèrent à un signe de pouvoir. Les femmes, elles reprennent des lignes plus douces de vêtements. Il faudra attendre les années 80 pour que Thierry Mugler réintroduise ces épaules accentuées dans la garde-robe féminine. Ces épaules larges qui se contrastent avec une taille serrée pour former une silhouette en V généralement associée à l’homme. Une silhouette qui témoigne de la prise du pouvoir de la femme par la femme (et un peu grâce à Mugler !).

La silhouette de Mugler

Souvent, les créations de Mugler ont été jugées comme « provocatrices » mais son ambition était avant tout de représenter une femme forte. Dans cette même lignée, Jean Paul Gaultier dans les années 90 a su marquer les esprits avec son corset couleur chair aux bonnets pointus que l’on retrouve dans la tournée de Madonna, « Blond Ambition ». À eux deux, ils formaient le duo de l’empowerment fashion.

« La liberté sexuelle naissante des femmes, ensemencée dans les années 1960, a culminé dans la conception de costumes de Gaultier pour la tournée mondiale Blond Ambition 1990 de Madonna ». (Suzy Menkes, Monde de la Mode de Jean Paul Gaultier). Leur côté provocateur (mais pas trop !) rentre dans un contexte de libération sexuelle de la femme.

Madonna portant le corset

Un long processus...

Dans cette même optique de liberté sexuelle, depuis les années 60, les mouvements féministes revendiquent l’abandon du soutif. On assiste aujourd’hui à une tendance du #NoBra. Il est sûr que le confinement a joué un rôle là-dedans et ce n‘est pas pour nous déplaire ! 18% des femmes de moins de 25 ans délaissent les soutifs, contre 4% avant le confinement.

La libération de la silhouette féminine est le fruit d’un long processus historique mêlant mentalité et créativité. Aujourd’hui, on constate une implication des marques dans l’empowerment féminin. Gucci, par exemple, s’est associé à l’UNICEF en 2006 en soutien à l’éducation des filles. La Redoute a fait une ligne de vêtement créée par la co-fondatrice de la Journée de la Femme digitale. On peut également parler du « Power Suit », utilisé dès les années 80. Le nom donné à cette tenue montre bien l’intention : le pouvoir à travers le vêtement.

Victoria Beckham, une icône de l’empowerment féminin dans la mode

Couronnée entrepreneure britannique la plus prospère en 2014 par le Management Today, Victoria Beckham est une figure de l’empowerment féminin. En quittant les Spice Girl, elle a décidé d’ouvrir sa marque de prêt à porter. « Pendant longtemps, j’ai été risée » déclare-t-elle dans une interview. Sa reconversion n’a pas fait l’unanimité au premier abord mais elle a continué son projet.

« Tout a commencé par « Girl Power », et maintenant il s’agit d’autonomiser les femmes par la mode, de les faire sentir comme la meilleure version autonomisée d’elles-mêmes. » Sa marque a été un grand succès et tout comme mMJ, elle tient à faire des vêtements qui ressemblent à ses clientes.

 

L’empowerment féminin est une conviction qui ne date pas d’aujourd’hui. La mode a joué un rôle dans l’émancipation des femmes, chaque créateur que nous avons cité a su y participer à sa manière. Aujourd’hui, mMJ poursuit ce travail en vous offrant des vêtements qui font du bien, pour être belle et bien avec soi et avec la planète !

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