Brigitte Bardot, une précurseur de l'émancipation des femmes.

Chez mARIANNE by Marie Jordane, c’est au travers de rôles d’actrices que sont trouvées les muses des collections.
Après Marion Cotillard dans Jeux d’enfants et Françoise Fabian dans La Bonne Année, c’est le personnage de Camille, interprété par Brigitte Bardot dans Le Mépris, qui a inspiré notre collection automne-hiver. Considérée comme l’une des plus belles femmes du monde dans les années soixante, B.B. a été une figure mythique de la mode et de l’émancipation des femmes. Nous vous expliquons ici en quoi cette icône toujours controversée nous a inspiré pour la collection B.B.

« Si Dieu créa la femme, c’est BB qui l’a libérée ».

Cette jolie citation que l’on peut trouver dans l’ouvrage de Yves Bigot, La femme la plus belle et la plus fabuleuse du monde, illustre bien le sujet de cet article. On remarque, tout au long de sa vie, qu’elle vit comme elle l’entend et que toute imposition ne lui cède pas. Il s’agit de l’une des premières preuves de sa participation à l’émancipation des femmes. Simone de Beauvoir, également grande figure féministe, a écrit Brigitte Bardot and the Lolita syndrome. Dans cet ouvrage, on peut lire :

« Elle se fiche comme d’un iota de l’opinion des autres. (…) Elle mange quand elle a faim et fait l’amour avec la même simplicité désinvolte. (…) Elle fait ce qui lui plaît, et c’est cela qui est perturbant. »

DE BEAUVOIR, Simone, *Brigitte Bardot and the Lolita syndrome*, Arno Press; New édition, 1976

Le fait que l’auteure du Deuxième Sexe s’intéresse au personnage de BB montre bien à quel point celle-ci a joué un rôle important. Dès ses dix-huit ans, elle s’émancipe de l’éducation bourgeoise et catholique de ses parents en se mariant avec Roger Vadim, de qui elle est tombée amoureuse à ses quinze ans. C’est sur le tournage de Et Dieu créa la femme, réalisé par Vadim, qu’elle le trompera avec Jean-Louis Trintignant et cette histoire fit polémique. Brigitte Bardot a eu de nombreux amants et maris et comme le dit Yves Bigot, elle incarne la femme libre, indépendante, libre de vivre sa sexualité « comme un homme ». Et oui, « comme un homme » parce-que les femmes sont supposées n’avoir qu’un mari et être à leur petit soin. Mais c’est un principe (et pas le seul !) que Brigitte Bardot ne suivra pas.

Les femmes ne doivent pas être soumises et c’est une pensée qu’elle ne cachera pas. Dans une interview, le journaliste lui demande si elle se remariera un jour et Bardot répond « Non. Je pense mieux sans mari. » De plus, elle s’accordera le rôle de dénonciatrice, qui a tendance à manquer dans les médias de son époque. C’est pendant une interview pour le tournage du Mépris, en Italie, qu’elle explique que son problème personnel est en fait transmis à l’écran grâce à ce film. Il lui est difficile de vivre comme une personne normale alors qu’elle vit dans ce milieu qu’est le cinéma. Elle est enfermée et il lui est impossible d’en sortir entre autres parce-que ses rapports avec les autres sont faussés. Les personnes qu’elle trouve en face d’elle ne sont plus naturelles, ils ne la considèrent plus comme une femme mais comme une chose dont on parle comme un objet, « quelque chose d’extraordinaire alors que je suis une personne normale » (on notera ici que cette idée d’extraordinaire se retrouve dans le titre du livre d’Yves Bigot que nous avons cité plus haut).

Un caractère assumé

Brigitte Bardot sur le tournage du Mépris (crédit : Pinterest)

Lors du tournage du Mépris, Brigitte Bardot était coiffée de son incontournable choucroute. Jean Luc Godard, le réalisateur, voulait qu’elle baisse son chignon car celui-ci était trop haut pour la caméra. Le seul moyen de la faire céder a été qu’il lui propose de marcher sur les mains et à chaque pas qu’il faisait, Brigitte était d’accord pour baisser sa coiffure d’un centimètre. Cette anecdote montre bien le tempérament de BB. Elle assume ses choix et ne se laisse pas impressionner par la figure masculine.

Son caractère anti conformiste se retrouve notamment lors de son invitation par Charles de Gaulle à l’Élysée en 1967. Elle s’est présentée en tenue de hussard avec une veste à Brandebourg et un pantalon noir alors qu’à cette époque, la convention exigeait des jupes ou des robes pour les femmes. Sa liberté a inspiré les femmes de son époque. Brigitte Bardot était une avant-gardiste de la mode et elle le dit elle-même, elle pouvait porter des vêtements de tous styles, même des pièces peu habituelles, celles-ci finissaient par devenir tendances. On peut citer le vichy qu’elle a porté à son mariage avec Jacques Charrier, l’iconique bandeau que l’on retrouve dans Le Mépris ou encore le bikini qu’elle a popularisé.

Brigitte Bardot à l’Élysée (crédit : Pinterest)

Brigitte Bardot réussi encore à faire scandale aujourd’hui, comme si elle le portait en elle.

Malgré les controverses que l’on retrouve à son sujet aujourd’hui, la figure de BB reste pionnière de l’émancipation des femmes. Elle a su assumer son rôle de sex symbol tout au long de sa carrière et inspirer les femmes de son époque. C’est celle qui a incarné cette France des années 50-60 et la rupture avec les éléments traditionnels de cette époque, l’icône de la France de l’après-guerre.

Ce qu’on aime chez elle, c’est qu’elle a été porteuse de dénonciations, a brisé des tabous, tout ça avec une innocence et une liberté effrontée. C’est cette liberté qui a inspiré notre collection. Chez mMJ, nous créons des pièces versatiles et intemporelles pour que chaque femme ait la liberté de s’approprier le vêtement à sa manière, de l’incarner, et surtout d’être elle-même comme elle l’entend.

RETROUVEZ TOUTE LA COLLECTION B.B. SUR L’ESHOP !